Crisis Team


October 31st, 2021

Bonjour citoyens et citoyennes du Plateau-Mont-Royal, 
Nous vous informons de quelques nouveaux développements dans la stratégie de cohabitation sociale autour du secteur Milton-Parc. 

Une cellule de crise s’est mise en place depuis le 27 septembre regroupant des acteurs.trices haut placé.e.s (l’Ombudsman, Makivik, Réseau de la communauté autochtone à Montréal, les CIUSSS, Arrondissement PMR, Ville Centre et le SPVM). La cellule de crise développe un plan d’action rapide, elle se rencontre toutes les semaines. 
Le sous-comité Milton-Parc réunissant les acteurs.trices terrain du secteur, se réunit aux deux semaines afin de réfléchir à des pistes de solutions collectives et émettre des recommandations à la cellule de crise. Ce sous-comité est maintenant co-animé avec le CIUSSS. 
Nous prévoyons une rencontre citoyenne début décembre prochain. 
L’équipe de médiatrices du Centre d’amitié autochtone de Montréal est prête à intervenir. (voir l’affiche ci-jointe) Nous vous présentons Branka et Lilian. Elles sont disponibles du lundi au vendredi de 9h à 17h. Notez qu’elles sont anglophones. Voici leurs contacts : Courriel : mediation@nfcm.org
Téléphone : 438-882-7148
Et voici le document de suivi à vos questions émises à la fin août dernier (en pièce-jointe) 
Soyez certains et certaines que nous travaillons fort et en collaboration afin d’améliorer la situation. 

Marianne Palardy (Elle)

Agente de recherche en cohabitation sociale et itinérance

Section développement social et expertise

Tél. : 514 872-3744

Arrondissement du Plateau-Mont-Royal

201, avenue Laurier Est, bureau 650

Montréal (Québec)  H2T 3E6

Suivez-nous : Infolettre | Facebook | Twitter | Site Web | Instagram 

Pouvez-vous nous informer davantage sur la communauté autochtone en
situation d’itinérance dans le secteur Milton-Parc?
Les personnes en situation d’itinérance du secteur Milton-Parc sont majoritairement issues de la
communauté inuite. Ce sont des personnes qui se retrouvent en ville pour différentes raisons
liées aux impacts de la colonisation. L’obtention de soins de santé non disponibles dans le
Nord, le manque de logements dans les communautés, l’espoir d’une vie meilleure ou le fait de
quitter une situation de violence sont toutes des raisons qui motivent une relocalisation à
Montréal. Les personnes autochtones sont néanmoins sujettes à rencontrer divers obstacles
lors de leur arrivée en ville, tels que des difficultés d’accès à l’emploi, aux services publics et au
logement ou simplement la barrière de la langue.
Les abus et souffrances collectives qui ont été vécus dans le système des pensionnats
autochtones et à travers les politiques d’assimilation de l’État envers les autochtones ont
contribué au développement de traumatismes intergénérationnels. Parfois, la consommation
d’alcool et de drogue est utilisée comme mécanisme de défense contre cette souffrance et ces
traumatismes.
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Pour la population autochtone, le sentiment communautaire et l’entraide sont des éléments
culturels importants. Les communautés autochtones tendent à se regrouper, contrairement à
d’autres personnes en situation d’itinérance qui vivent de façon plus solitaire.
Pour plus d’info :
Une conférence sur les réalités de l’itinérance autochtone s’est tenue le 13 octobre 2021,
présentée par Adrienne Campbell, commissaire aux relations avec les peuples autochtones de
la Ville de Montréal.

Comment peut-on aider les personnes en situation d’itinérance qui vivent au
coin Milton/Parc?
L’itinérance est un enjeu complexe qui nécessite une expertise spécifique en intervention.
Particulièrement, une approche culturellement adaptée est requise pour les personnes
autochtones en situation d’itinérance.
Nous vous encourageons à offrir votre collaboration aux organismes communautaires qui
œuvrent auprès de ces personnes et qui connaissent bien leurs besoins. Ces organismes ont
régulièrement besoin de bénévoles ou de soutien financier et matériel. Consultez ces outils
pour connaître les organismes ressources et les contacter:
● Cartes des ressources
● Cohabitation sociale et itinérance sur le Plateau Mont-Royal
● Aide mémoire pour les citoyens
● Réseau de la communauté autochtone (regroupement qui soutient les organismes
autochtones)

Pouvez-vous élaborer sur le logement social, le logement abordable et l’accès à
la propriété pour les personnes en situation d’itinérance?
L’accès au logement pour tous est essentiel à la consolidation d’un projet de vie. De multiples
projets de logements sociaux sont accessibles ou en cours de réalisation. Aussi, plusieurs
organismes communautaires offrent l’accès à des logements sociaux ainsi qu’un suivi
communautaire à travers plusieurs programmes gouvernementaux.
Voici quelques exemples de projets en logement social pour les personnes autochtones en
situation d’itinérance :
● Programme de transition de Projets autochtones du Québec
● Maison de 2e étape du Foyer pour femmes autochtones de Montréal
● Programme de gestion d’alcool résidentielle (Projets autochtones du Québec)
● Places réservées aux personnes autochtones – logement permanent avec soutien
(Projet logement Montréal)
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L’offre est certainement à bonifier. Pour cela, la Ville travaille en concertation avec les paliers
fédéral et provincial. La Ville de Montréal a récemment attribué un soutien financier de 4,7 M$
qui permettra la conversion d’un immeuble de la rue Saint-Hubert en une maison de chambres
pour personnes autochtones.
La réglementation sur la métropole mixte adoptée en avril 2021 permettra également
d’améliorer cette offre à moyen et long termes.
Enfin, les services d’hébergement d’urgence ou temporaire sont également habilités à
accompagner les personnes dans la recherche de logements lorsque celles-ci le demandent.
L’INTERVENTION DANS LE SECTEUR

Peut-on avoir un guichet unique (style 311) pour rejoindre l’ensemble des
intervenants?
Quoique l’idée soit intéressante, il n’est pas possible pour le moment d’avoir un guichet unique.
Les ressources requises pour sa mise en place ne sont pas réalistes actuellement. Par contre,
les coordonnées des personnes-ressources sont répertoriées dans les outils suivants :
● Cartes des ressources
● Cohabitation sociale et itinérance dans Le Plateau Mont-Royal
● Aide-mémoire pour les citoyens

Quels sont les services de santé offerts aux personnes en situation
d’itinérance?
Le territoire Milton-Parc se situe à la jonction de deux CIUSSS: celui du
Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal et celui du Centre-Ouest-de-l’île-de-Montréal.
Les deux CIUSSS offrent des services dans le secteur :
● L’équipe Connexion du CIUSSS-du-Centre-Ouest-de-l’île-de-Montréal;
● Équipe mobile de référence et d’intervention en itinérance (EMRII) / Composée de
policiers du SPVM et d’intervenant(e)s du réseau de la santé provenant du CIUSSS du
Centre-Sud;
● Plusieurs programmes en santé mentale, santé physique, dépendance, justice,
détection d’ITSS, etc., via les CIUSSS.
À noter que la clinique mobile de Médecins du Monde intervient également dans le secteur.

Pouvez-vous parler de la coordination des interventions dans Milton-Parc?
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Le sous-comité Milton-Parc du Groupe de travail en cohabitation sociale-Plateau Mont-Royal
qui regroupe l’arrondissement, les organismes communautaires, le SPVM et les deux CIUSSS
(Centre-Sud et Ouest-de-l’île) se réunit régulièrement pour arrimer les interventions.
Face à l’ampleur de la situation, une cellule de crise regroupant les acteurs décisionnels de la
santé, des organismes autochtones, du fédéral et de la Ville s’est mise en place début octobre
2021 afin de trouver des solutions à court, moyen et long termes à la situation de crise
humanitaire qui sévit dans Milton-Parc.

Alors que beaucoup d’interventions ont lieu de jour, quelles sont les présences
prévues la nuit?
Les interventions de soutien aux personnes en situation d’itinérance dans le secteur ont
principalement lieu de jour. En effet, l’équipe de médiation du Centre d’amitié autochtone de
Montréal (CAAM) opère de 9 h à 17 h depuis la fin septembre.
Le sous-comité Milton-Parc évalue toutefois les possibilités de présence de soir et de nuit.
Quant au SPVM, il assure la couverture 24/7, et une augmentation de la présence des
patrouilles de soir et de nuit est prévue.

Quels sont les rôles et responsabilités des intervenants présents dans le
secteur Milton-Parc?
Chaque intervenant(e), dépendamment de son rôle et de son organisation, offre des services
différents et complémentaires que l’on peut consulter sur la page Cohabitation sociale et
itinérance dans Le Plateau. On peut aussi y trouver la présentation de la rencontre citoyenne du
16 décembre 2020 durant laquelle les organismes œuvrant dans le secteur Milton-Parc ont
présenté leurs services.

Pouvez-vous nous parler de l’équipe de médiation sociale ainsi que des
services du Centre d’amitié autochtone de Montréal?
Le Centre d’amitié autochtone de Montréal (CAAM), en collaboration avec la Ville de Montréal,
opère une équipe de deux médiateurs qui ont la responsabilité d’écouter les préoccupations des
résidents, des propriétaires, des commerçants, des organismes communautaires, du corps
policier et des personnes en situation d’itinérance du secteur. L’objectif est d’agir comme
intermédiaire dans la résolution de conflit et de proposer des solutions. Un des résultats
attendus est une diminution des conflits dans l’espace public.
La médiation sociale vise à rétablir les canaux de communication entre les différentes parties
prenantes, et ce, dans une approche de respect mutuel et d’inclusion. L’équipe de médiation
sera disponible sous peu par courriel, téléphone et via les réseaux sociaux. L’horaire de travail
de l’équipe est du lundi au vendredi de 9 h à 17 h.
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Une patrouille mixte composée d’une patrouilleuse du SPVM et d’un(e) intervenant(e) du CAAM
parcourt également le secteur. Pour le moment, cette équipe est présente les mardis et jeudis
matin.
Le détail des autres services offerts par le CAAM sont disponibles sur leur site web.

Les intervenants peuvent-ils être identifiés visuellement?
Seules les équipes en intervention et en médiation du Centre d’amitié autochtone de Montréal
seront identifiables avec leur chandail rouge arborant le logo du CAAM. Par souci de
confidentialité, les autres intervenant(e)s ne sont pas identifiables.

Est-il possible de demander aux personnes en situation d’itinérance de
s’installer devant La Porte Ouverte Montréal? Peut-on installer un espace de répit,
par exemple un abri ou une terrasse, plutôt que de bloquer les entrées des
résidences et des commerces?
Il est préférable de proposer aux personnes en situation d’itinérance un espace plus éloigné de
la rue, pour leur propre sécurité, et aussi pour faciliter la circulation sur le trottoir et devant les
entrées des résidences et commerces.
L’arrondissement et la ville centre ont travaillé sur différents scénarios pour identifier un tel
espace. C’est finalement le parc Lucia-Kowaluk qui s’est avéré le plus adéquat dans le contexte
actuel (voir question 13 pour les détails).

Est-il possible de déplacer les services de La Porte Ouverte Montréal vers un
espace moins résidentiel et plus spacieux?
La Porte Ouverte est un organisme communautaire autonome qui loue un espace dans l’église
Notre-Dame-de-la-Salette. Il n’y a eu aucun changement de zonage demandé à
l’arrondissement, car l’usage est de plein droit.
SÉCURITÉ ET AMÉNAGEMENT

De quelle façon le parc Lucia-Kowaluk sera-t-il aménagé par les personnes en
situation d’itinérance? Est-ce que l’utilisation du parc Lucia-Kowaluk limitera
l’accès à l’autobus?
L’aménagement du parc Lucia-Kowaluk est conçu pour être simple et temporaire. L’objectif est
d’inviter tout le monde à utiliser ce parc en offrant un espace aménagé avec des tables à
pique-nique, des poubelles et une toilette chimique. Il s’agit d’un espace d’urgence transitoire
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qui vise en premier lieu à désengorger le coin Milton et Parc et à éviter les accidents à cette
intersection. Aucune autre option n’est disponible pour le moment, les nombreuses démarches
de l’arrondissement et la Ville auprès de propriétaires de terrains vacants à proximité ayant été
vaines.
L’équipe de médiation, les intervenant(e)s et le SPVM assurent une présence à ce parc.
L’utilisation partagée du parc Lucia-Kowaluk est une mesure de court terme, puisque le parc
fera l’objet de travaux de réaménagement en 2022. Des solutions plus adéquates sont donc
envisagées pour le printemps prochain.

Comment assurer la sécurité des enfants qui prennent l’autobus au coin
Milton/Parc? Est-il possible d’avoir un brigadier scolaire à cette intersection?
La possibilité d’ajouter une traverse scolaire à cette intersection a été analysée au printemps

Toutefois, une évaluation par nos agents de sécurité routière et une vérification auprès
des établissements scolaires ont révélé que les critères n’étaient pas remplis pour justifier
l’ajout d’un brigadier. Nous vous invitons à lire cette fiche du SPVM pour prendre connaissance
de ces critères.

Est-il possible de réduire la limite de vitesse sur l’avenue du Parc entre
Sherbrooke et des Pins?
La vitesse sur l’avenue du Parc est un enjeu préoccupant. La vitesse maximale n’étant déjà pas
toujours respectée, il faut trouver la façon la plus efficace d’agir sur cette artère de sorte que la
vitesse soit réellement réduite.
À la recommandation de nos équipes d’experts, un nouveau marquage pour rétrécir la
chaussée sur l’avenue du Parc a été fait et l’installation de panneaux radars indicateurs de
vitesse se fera très prochainement.

Comment luttez-vous contre la criminalité, la prostitution et le trafic de
drogues?
Le SPVM travaille en concertation avec l’ensemble des acteurs, notamment en participant au
sous-comité Milton-Parc. Une collaboration étroite avec l’Équipe de concertation
communautaire et de rapprochement (ECCR) de la Ville de Montréal et la Patrouille mixte en
partenariat avec le Centre d’amitié autochtone de Montréal en sont quelques exemples.
Le SPVM a procédé à l’affectation des équipes suivantes : deux policières de la patrouille à pied
avec des plages horaires dédiées au secteur Milton-Parc, une équipe de patrouille à vélo pour
des visites ponctuelles dans le secteur ainsi qu’une affectation spéciale de patrouilleurs pour
optimiser la présence policière dans Milton-Parc.
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L’objectif est d’une part de cibler la meilleure réponse à chaque situation et d’autre part
d’adopter une approche pénale ciblant les individus qui profitent de la vulnérabilité des
personnes en situation d’itinérance pour commettre des infractions criminelles, telles que la
vente de drogue et la prostitution. L’arrondissement et le SPVM ne tolèrent en aucun cas le
trafic de drogues dures et les activités de proxénétisme.
S’il y a des enjeux de sécurité ou des informations à transmettre, nous vous invitons à
communiquer avec le SPVM :
● via le 911 pour les urgences;
● avec le PDQ 38 au 514 280-0138;
● via la boîte courriel (pdq38@spvm.qc.ca) pour des questions.
Si vous désirez donner de l’information, en restant anonyme et en toute confidentialité,
contactez Info Crime au 514 393-1133 (formulaire web au www.infocrimemontreal.ca).

Que faites-vous pour améliorer la propreté dans le secteur Milton-Parc?
Pour améliorer la propreté et la salubrité, l’arrondissement :
● a augmenté la fréquence de nettoyage du secteur;
● a ajouté des paniers de rue vidés tous les jours;
● travaille de près avec trois équipes affectées à l’entretien du secteur : le Groupe
information travail, Alphanet et l’équipe de propreté de l’arrondissement;
● assure un suivi serré des tâches quotidiennes;
● revoit ses parcours et horaires de nettoyage;
● accompagne ses partenaires tels que La Porte Ouverte et le SPVM.

Avez-vous des mesures de soutien aux commerçants qui, par exemple, se
retrouvent avec des vitrines fracassées par des personnes en situation
d’itinérance?
L’arrondissement n’offre pas de mesures de ce type. Nous estimons que l’arrivée récente de
l’équipe de médiation du Centre d’amitié autochtone de Montréal (CAAM) et la présence
augmentée du SPVM permettront d’améliorer la situation.
IMPLICATION CITOYENNE

De quelle façon impliquez-vous les citoyens dans la prise de décision?
L’arrondissement organise ponctuellement des assemblées citoyennes visant à échanger sur le
thème de la cohabitation sociale et du partage de l’espace public. Ces rencontres visent
notamment à consulter les résidents et commerçants sur les actions à prendre dans le secteur.
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Allez-vous accuser réception de la pétition du Collectif des Résidents de
Milton Parc laquelle a recueilli 443 signatures, celle-ci ayant été envoyée aux
élu(e)s de la Ville?
La conseillère d’arrondissement, Maeva Vilain, a reçu la pétition du Collectif des Résidents de
Milton Parc et y a répondu le 21 août 2021.
COHABITATION SOCIALE

Comment favoriser la cohabitation des résidents et des commerçants avec les
personnes en situation d’itinérance?
Comme dans toutes les grandes métropoles du monde, la pandémie a accentué le phénomène
de l’itinérance, ayant pour résultat d’exacerber les enjeux de cohabitation entre les citoyens.
Une cellule de crise, regroupant les acteurs décisionnels de la santé, des organismes
autochtones, du fédéral et de la Ville, s’est mise en place début octobre 2021 afin de trouver
des solutions à court, moyen et long termes à la situation de crise humanitaire qui sévit dans
Milton-Parc.

Quels sont les objectifs du Plan de cohabitation sociale et de partage de
l’espace public?
● Améliorer le sentiment de sécurité de tous;
● Maintenir la communication avec les résident(e)s;
● Rendre compte de la collaboration établie entre les différents acteurs qui interviennent
sur le domaine public;
● Rendre compte des différents champs d’action de l’arrondissement (communication,
propreté, aménagements, sécurité, etc.).
Pour en savoir plus: Plan de cohabitation sociale et partage de l’espace public – Secteur de
Milton Parc

QUESTIONS ET RÉPONSES
Document de suivi à la rencontre citoyenne du 26 août 2021
sur la cohabitation sociale et l’itinérance dans le secteur Milton-Parc
Le 25 octobre 2021
Note: les questions portant sur des thèmes similaires ont été regroupées ensemble.
Thèmes:
ENJEUX DE L’ITINÉRANCE 1
L’INTERVENTION DANS LE SECTEUR 3
SÉCURITÉ ET AMÉNAGEMENT 5
IMPLICATION CITOYENNE 7
COHABITATION SOCIALE 8
ENJEUX DE L’ITINÉRANCE