Un comité distinct du Comité des citoyen.ne.s se coordonne avec plusieurs aîné.e.s et mères Kanien’kehá:ka (“Mohawk”) qui exigent l’autorisation par les gardien.ne.s traditionnel.le.s pour tout projet exécuté sur le site du Royal Vic. Ils.elles veulent utiliser le site pour loger des personnes inuites en situation d’itinérance, dont plusieurs sont mort.e.s à cause de l’hiver. Les mères ont également exprimé leurs préoccupations concernant les tombes non-marquées situées sous le site de l’hôpital.
Les actions directes prise par le comité incluent une marche à la bougie et une manifestation avec des casseroles devant la Société Québécoise des Infrastructures (SQI). Notre dernier rassemblement a été accueilli par une agression policière sévère.
Ces aîné.e.s et ces mères ne se considèrent pas comme représentant.e.s de leur nation. Ils.Elles agissent selon leur responsabilité en vertu de leurs lois traditionnelles. Néanmoins, ce regroupement d’aîné.e.s et de mères compte dans son réseau plusieurs activistes et noms éminents de Kahnawake.
Ces femmes Kanien’kehá:ka sont les Kahnistensera.
Selon le Kaia’nere:kowa (la Grande Paix), qui est la constitution précoloniale de la confédération iroquoise rotino’shonni, les Kahnistensera (mères) sont les génitrices de toute vie sur Onowarekeh (Île de la Tortue) depuis le début de la vie sur Terre. Leur devoir est d’exécuter la volonté de la création, incarnée par le cercle originel des 49 familles (Tekentiohkwenhoksta). Leur protocole d’alliance, le Teiohateh (Wampum à deux rangs), prévoit que nous survivions et coexistions avec toutes formes de vie en tant que frères et sœurs avec notre mère, la Terre. Toute l’Île de la Tortue est le droit de naissance non-cédé des Onkwehonweh (peuple originel) pour prendre soin des générations futures.
Certaines personnes disent qu’elles sont préoccupées par les “affaires autochtones,” mais notre comité cherche vraiment à passer à l’action. Le retour du gardiennage de la terre aux membres de la nation Kanien’kehá:ka reconnaîtrait les dettes historiques pour les méfaits, le vol continu des terres, la sagesse des lois traditionnelles et les besoins pressants des communautés autochtones. Par exemple, respecter ces lois traditionnelles signifie utiliser les terres pour fournir des logements pour toustes, y compris aux Inuits de Milton-Parc.
D’autre part, la confiance dans les plans du gouvernement est faible. Leurs plans ne répondent pas aux besoins ou aux demandes de la communauté.
Les besoins importants en matière de logement ou de sécurité alimentaire, ainsi que la gestion démocratique de ces espaces, ne sont pas satisfaits par les plans actuels du gouvernement pour le site massif de l’ancien hôpital Royal Vic. Leurs plans visent à donner un tiers du site à McGill, une riche entité privée. Il est évident pour toute personne réfléchie que McGill a moins besoin de l’espace que de nombreuses personnes en situation de pauvreté et d’itinérance en ont besoin. Par conséquent, le public n’a pas été consulté avant que cette concession de terrain ne se produise. Les autres parties des plans du gouvernement concernent une division segmentée de l’espace pour les organisations et les organismes gouvernementaux qui ont les moyens de s’y installer. Il y a peu de plans pour le logement, malgré un sondage effectué auprès de plus de 350 personnes qui a révélé que plus de 84 % des gens étaient en faveur ou fortement en faveur d’une utilisation du site liée au logement, y compris le logement social, le logement coopératif et le logement de transition ou les services d’hébergement pour les personnes en situation d’itinérance. En revanche, l’occupation de McGill ou les bureaux gouvernementaux n’ont pas été jugés populaires. De même, la gouvernance communautaire et coopérative l’a emporté sur la gouvernance gouvernementale ou privée.
En tant que locataires, travailleur.euse.s et étudiant.e.s, nous partageons une lutte commune avec les diverses nations autochtones contre le gouvernement et les entreprises privées pour la protection des terres sur laquelle nous vivons et des bâtiments dans lesquels nous vivons. Grâce à la force de coalitions multiples, nous pouvons lutter pour les besoins des gens dans nos communautés.
Pour en savoir plus sur le sujet, consultez le site Mohawk Nation News.