L’Université de Montréal a des visées sur l’Hôtel-Dieu


October 2nd, 2023

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Vue aérienne de l’Hôtel-Dieu

La faculté de médecine pourrait être relogée dans l’ancien hôpital dont la vocation reste à déterminer.

André Dubuc La Presse

À la fin octobre, 30 patients de l’Hôpital général juif seront transférés temporairement à l’Hôtel-Dieu. Mais quelle devrait être la nouvelle vocation du site patrimonial ? La question continue d’être débattue à l’heure où l’institution est aux trois quarts vide. Parmi les options, l’Université de Montréal (UdeM) lorgne l’endroit pour y loger sa faculté de médecine, a appris La Presse.

L’établissement cherche en effet des locaux pour sa faculté de médecine. « Avec 390 étudiants attendus en 2024, les espaces actuels à la faculté sur le campus de la montagne ne seront pas assez vastes pour accueillir tout le monde », indique Geneviève O’Meara, porte-parole.

La faculté est actuellement située sur le campus de la montagne, au pavillon Roger-Gaudry, du boulevard Édouard-Montpetit.

« En ce qui concerne l’Hôtel-Dieu, poursuit-elle, l’option a été évoquée, comme plusieurs autres. L’UdeM et la faculté de médecine évaluent donc divers scénarios qui pourraient répondre à nos besoins d’espace, à court et à plus long terme. Nous sommes en attente d’approbation du côté des deux ministères [Santé et Enseignement supérieur]. »

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Façade de l’Hôtel-Dieu

Expert consulté par La Presse, Jean Laurin, président de l’agence immobilière Avison Young au Québec, y voit une solution plausible. « Pour qu’une université s’intéresse au site, il faudrait que son projet soit relié, selon moi, à la santé. Par exemple, l’Université de Montréal pourrait décider d’établir quelque chose en lien avec la médecine. Ça pourrait être une option. »

L’Hôtel-Dieu a soigné des générations de Montréalais depuis son ouverture en 1861 rue Saint-Urbain, dans ce qui s’appelle maintenant l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

Nombreux sont ceux parmi nos lecteurs qui y ont été soignés ou encore qui ont été au chevet de leur mère, d’un fils ou d’un proche lors de leur hospitalisation, à proximité du mont Royal.

Les lieux abandonnés par les patients et le personnel soignant depuis 2017 laissent toute la place aux souvenirs, a pu constater de visu La Presse le lundi 25 septembre. Le quotidien avait été invité par le syndicat et l’organisme Communauté St-Urbain.

Pendant notre visite, les rencontres ont été rares dans les corridors du complexe formé de huit bâtiments construits entre 1861 et 1962. Autre constat : les lieux sont moins vétustes qu’on aurait pu se l’imaginer.